Incarcérés depuis deux ans, Ballack Obame et 5 gendarmes, soupçonnés de complicité d’atteinte à la sûreté de l’État ont bénéficié d’un non-lieu de la part du juge d’instruction. Une décision dont le procureur a cependant fait appel. Aussi, les mis en cause devraient-ils encore demeurer en détention, en attendant la suite de la procédure.
On se rappelle, en effet, que les six hommes avaient été impliqués dans la tentative manquée de coup d’Etat du 7 janvier 2019, dont la tête pensante était le lieutenant Kelly Ondo-Obiang de la Garde républicaine (GR).
Selon une source proche du conseil de Ballack Obame, « les charges contre Ballack ont été jugées insuffisantes par la juge d’instruction militaire. En conséquence, il a ordonné un non-lieu à son bénéfice, ainsi qu’au bénéfice de certains gendarmes. Le parquet a fait appel de cette décision. Et c’est cet appel qui justifie leur détention actuelle, qui retarde l’évolution de la procédure et la sortie des prévenus. Mais, pour Kelly Ondo- Obiang, le juge a requalifié certaines infractions et l’a renvoyé ainsi que d’autres, devant la Cour militaire ».
Pour rappel, le lundi 7 janvier 2019, sept putschistes présumés qui s’étaient emparés, en fin de nuit, du siège de la radio-télévision nationale, avaient été mis hors d’état de nuire. Tandis que deux autres avaient été tués. À travers un message diffusé à la radio et sur les réseaux sociaux, leur leader, lieutenant Kelly Ondo-Obiang, qui se réclamait d’un Mouvement patriotique des jeunes des forces de défense et de sécurité du Gabon, avait appelé ses compatriotes à se soulever contre le président de la République, Ali Bongo Ondimba.