Roulé dans la farine ? Dire que les Accords politiques d’Angondjé d’Ali Bongo en 2017 piétinent relève du truisme. Une allégation confirmée dans la dernière déclaration commune des partis politiques du Conseil national de la démocratie (CND). D’où l’interpellation de ce groupe de partis politiques en direction du chef de l’État, Ali Bongo. Quatre ans que les partis attendent l’application intégrale de ces accords politiques du second septennat d’Ali Bongo.
« C’est l’occasion pour nous d’interpeller le président de la République. Pour le respect impérieux de tous les Accords politiques signés jusqu’ici par la classe politique gabonaise. Leur application sélective est source de discordes et de tensions, et partant, source des violences qui mettent à mal notre démocratie encore balbutiante et notre vivre ensemble », estiment les écuries politiques présentes au CND.
Autre grief formulé par lesdites écuries, la mise à l’écart du CND durant la prise de décision dans les questions d’intérêt général. « Comment comprendre, par exemple, que le Conseil national de la Démocratie soit écarté de toute réflexion en rapport avec des questions nationales liées à la démocratie et aux libertés individuelles ? », s’interrogent les formations politiques. Une interrogation extrêmement pertinente.
En effet, plusieurs observateurs estiment, à tort ou raison, que les recommandations des Accords politiques d’Angondjé sont appliquées à géométrie variable. D’ailleurs le comité de suivi des recommandations desdits accords, composé aussi bien des partis de la majorité que de l’opposition, n’existe plus que de nom.