Gabon Matin vous livre l’intégralité du communiqué du gouvernement gabonais du 20 janvier 2020 relatif à la supposée vague de disparitions d’enfants qui sévirait au Gabon ces derniers jours.
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Depuis quelques jours, des messages des plus alarmistes sur une supposée vague de disparitions d’enfants inondent les réseaux sociaux et sont repris par certains médias en ligne, sans vérification aucune.
Ces messages et articles ont pour effet d’alimenter de façon irrationnelle et irresponsable une certaine psychose au sein de la population.
Dans certains cas, ils reposent sur des faits avérés et notamment en ce qui concerne la disparition du petit Anderson Abaga Ngoua Rinaldi, âgé de trois ans et résidant avec ses parents au village Ébbé Aba à moins de 10km de Bitam.
Malgré le fait que ses parents n’aient porté plainte à l’antenne provinciale de la police judiciaire de Bitam que ce lundi 20 janvier 2020, le procureur de la République près le Tribunal de Première Instance judiciaire d’Oyem a ouvert une enquête. Les services de police et de gendarmerie sont mobilisés pour retrouver le garçonnet contrairement à ce que l’on a pu lire çà et là.
Le Gouvernement tient à rappeler que toute personne qui a connaissance d’un fait lié à la disparition d’un individu, à fortiori d’un enfant, a l’obligation de le signaler aux autorités compétentes.
La démarche visant à lancer l’alerte sur les réseaux sociaux, si tant que les faits soient avérés, est certes louable mais ne constitue pas une saisine officielle. De plus, elle ne doit pas être un prétexte à l’extrapolation et à la diffusion de fausses informations. Aussi, le Gouvernement appelle à la retenue tous ceux qui véhiculent ces fausses nouvelles.
Sans pour autant minimiser les cas réels qui pourraient exister et pour lesquels la justice n’est pas encore saisie, le Gouvernement tient à affirmer qu’il n’y a actuellement au Gabon aucune vague d’enlèvements d’enfants. Enfin, le Gouvernement souhaite lancer un avertissement ferme à tous ceux qui, sur les réseaux sociaux ou ailleurs, expriment des propos abusifs, insultants ou mensongers. Ces déclarations de nature à semer le trouble à l’ordre public sont pénalement répréhensibles.
Le Gouvernement saisit cette occasion pour rappeler la responsabilité première qui incombe aux parents vis-à-vis de leurs enfants et qui se traduit par un devoir de vigilance des premiers envers les seconds.