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Egalité, pouvoir et parité en politique au Gabon : ce n’est pas encore pour demain !


Egalité, pouvoir et parité en politique au Gabon : ce n’est pas encore pour demain !

Egalité, pouvoir et parité en politique au Gabon : ce n’est pas encore pour demain ! Credit:© 2021 D.R./PetitBoma

Qu’on ne se leurre point. Une femme, Rose-Christiane Ossouka- Raponda, Première ministre, n’est en rien un indicateur de parité et autre égalité genre. Tout au plus une promotion de la gent féminine à des fonctions de décision. Histoire de conforter une décennie décrétée pour la période 2015- 2025 et à elle dédiée.

De fait, le récent rapport du secrétaire général des Nations unies est clair : « les femmes restent sous-représentées dans la sphère publique et les postes de décision ». Pour s’en rendre compte sur le plan local, il suffit d’un petit coup d’œil à la liste du gouvernement, des institutions constitutionnelles et autres administrations.

On compte ainsi 11 femmes ministres sur 33 au gouvernement Ossouka-Raponda. Et encore, combien sont-elles ministres d’État ? Ou occupent des portefeuilles pleins ?
À la Cour constitutionnelle, Marie-Madeleine Mborantsuo préside et Lucie Milebou Aubusson-Mboussou a été réélue à la tête du Sénat avec une chambre haute comptant 17 sénatrices sur 67. De quoi nuancer le constat du rapport de l’Onu ? Pas si sûr ! Côtés députés, 20 femmes (moins une, elle est décédée l’année dernière) sur 143, siègent à l’Assemblée nationale.

Pour ce qui est des institutions judiciaires, on a bien une femme présidente de la Cour de cassation. Quelques autres, ici et là, occupent des postes de responsabilité dans certaines administrations. Est-ce suffisant pour bomber le torse ? Oui, si on s’en tient à une certaine loi N° 9/2 016 fixant à 30% les quotas d’accès des femmes aux emplois supérieurs de l’État.

Une loi qui semble s’être imposée aux gouvernants pour combler la sous-représentativité des femmes aux postes de responsabilité. Sauf que ces 30% ne sont pas toujours acquis lorsque ce n’est pas la qualité des postes confiés à ces dames qui fait défaut. Pourtant souligne l’Onu femmes sur son site officiel, la participation pleine et effective des femmes et leur accès aux fonctions de direction dans tous les domaines de la vie favorisent le progrès pour toutes et tous.

Alors qu’est-ce qui coince ? Pourquoi ne confie-t-on pas plus de responsabilité aux femmes du Gabon ? Sont-elles frileuses ? Ne leur fait-on pas suffisamment confiance ? À moins que la rareté des femmes aux compétences avérées soit la raison d’être de cet état des faits. Quoi qu’il en soit, ce n’est pas pour demain la parité politique au Gabon.