Plus de 100.000 ménages au Somaliland, dans le nord-ouest de la Somalie, ont un meilleur accès à l’eau, les protégeant non seulement contre les ravages du changement climatique mais également contre la propagation de la Covid-19, grâce à un projet soutenu par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD).
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Environ 70% des Somaliens vivent de l’agriculture et du pastoralisme, mais l’évolution des conditions météorologiques empêche nombre de personnes d’accéder à l’eau pour soutenir ces activités traditionnelles.
La hausse des températures, les inondations, les sécheresses et les invasions de criquets font partie d’une crise climatique qui force les personnes à quitter leur domicile, menace de généraliser la faim et le chômage, et aggrave les conflits pour des ressources rares.
Les moyens de subsistance étant de moins en moins nombreux dans les campagnes, la migration vers les villes a fait gonfler les camps de personnes déplacées et les bidonvilles, où les personnes vivent dans des conditions de surpopulation et d’insalubrité. C’est particulièrement vrai pour les jeunes, moins disposés à subir la pauvreté croissante et les options limitées des communautés rurales.
Grâce au soutien du PNUD et et au financement du Fonds pour les pays les moins avancés du Fonds pour l’environnement mondial, plus de 100.000 ménages ont désormais un accès plus fiable à l’eau fournie par près de 800 barrages, digues, et réservoirs de stockage. Parmi ceux-ci, 56.000 sont gérés par des femmes, car les hommes des communautés pastorales peuvent parfois s’absenter avec leurs animaux pendant plus d’un an.
Et comme le virus qui cause la Covid-19 continue de se propager à travers l’Afrique, les nouvelles sources d’eau sont également essentielles pour ralentir la propagation de la maladie en facilitant le lavage des mains et le nettoyage des articles ménagers.
Améliorer le mode d’exploitation agricole
Le projet a également aidé 46.000 foyers à améliorer leur mode d’exploitation agricole, par exemple en introduisant des systèmes hydroponiques et des semences améliorées et en montrant aux agriculteurs comment construire de petites digues qui peuvent aider la terre à retenir plus d’eau, permettant ainsi de nouvelles cultures dans des zones auparavant trop arides.
Pour protéger l’environnement, le projet a soutenu le reboisement de zones où les arbres avaient disparu à cause du changement climatique ou été coupés pour le charbon de bois.
Il a aussi aidé les agriculteurs à cultiver du fourrage pour leurs animaux afin d’éviter le surpâturage, et appuyé les détaillants locaux (principalement des femmes) à introduire le gaz de pétrole liquéfié sur les marchés locaux dans plusieurs villes, réduisant ainsi la dépendance au charbon de bois.
Le projet a également collaboré avec le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) pour mettre en place des centres d’opération contre la sécheresse. Ces centres fournissent des alertes par SMS pour les cyclones et autres phénomènes météorologiques extrêmes aux villes et aux villages, y compris dans les régions éloignées.