Des Casques bleus de l’ONU ont découvert dans le nord-est de la République démocratique du Congo (RDC) des fosses communes avec près de 50 civils morts, dont des femmes et des enfants, ont annoncé jeudi les Nations Unies, qui ont attribué les meurtres à une milice communautaire.
Quarante-deux corps, dont 12 femmes et six enfants, ont été retrouvés enterrés dans le village de Nyamamba, dans la province d’Ituri. « Et une autre fosse contenant les corps de sept hommes dans le village de Mbogi, à environ 30 km à l’est de Bunia, dans la province de l’Ituri », a déclaré sur Twitter, la Mission des Nations Unies en RDC ( MONUSCO ).
Les miliciens de la milice CODECO (Coopérative pour le développement du Congo), qui disent défendre la communauté Lendu, sont accusés d’avoir perpétré ces meurtres. La MONUSCO condamne fermement ces « tueries barbares et lâches attribuées à la CODECO », a ajouté la mission onusienne, précisant que les soldats de la paix avaient lancé une patrouille dans la région au cours du week-end après avoir entendu parler d’attaques.
195 civils tués et 84 enlèvements dans des attaques attribuées au Codeco et à la milice Zaïre
Selon les Nations Unies, la violence exercée par la CODECO et d’autres groupes armés sur ces communautés vulnérables est « inacceptable et inhumaine ». La MONUSCO a déclaré soutenir « les autorités congolaises dans le cadre des enquêtes judiciaires sur ces attaques » et demande que « les auteurs soient traduits en justice ».
Secouée par des conflits intercommunautaires, la région aurifère d’Ituri a renoué avec les violences depuis fin 2017 et l’avènement de la milice CODECO. Ce groupe armé est l’une des dizaines de milices opérant dans l’est du Congo. Ses rangs sont principalement constitués de la communauté agricole ethnique Lendu, qui mène régulièrement des attaques contre les éleveurs Hema dans la province d’Ituri.
Depuis le 1er décembre 2022, au moins 195 civils ont été tués, 68 blessés et 84 enlevés au cours d’incidents attribués à la CODECO et à une milice rivale appelée Zaïre. De plus, les récentes attaques ont augmenté le nombre de déplacés qui s’élève désormais à plus de 1,5 million dans la province de l’Ituri, mais ont réduit aussi l’accès des humanitaires.